Light Painting : pas à pas de mes débuts avec « une fée des papillons de lumière »

Depuis bientôt 3 mois, je suis inscrite au club photo de la ville d’Auch, le Club ISO. Ça me trottait depuis un long moment (pour dire, à la naissance d’Ellie, en 2017, j’étais partie voir leur stand lors de la foire culturelle), mais je n’avais jamais sauté le pas (je suis timide, voyez-vous !). Et puis, un pote m’a convaincu d’y venir alors maintenant que les enfants sont grands (et qu’ils ne se lèvent plus avant au moins 0h), j’ai décidé d’aller m’introduire tout doucement.

Et grand bien m’en a pris, vraiment, je suis ravie ! Les adhérents du club ont tous été très accueillants, les cours sont sympas, les ateliers pratiques, aussi, ils ont du matériel, des fonds studio, et franchement : une ambiance en or. Je ne peux que conseiller à quiconque le souhaiterait, de venir y faire un tour. Débutant ou confirmé, tous sont les bienvenus et c’est vraiment un plaisir d’en faire partie. La rencontre se fait tous les mardi, de 18h30 à 23h, divisée en 2 groupes : l’un jusqu’à 20h30 et puis la suite, parfait pour moi pour coucher les enfants et venir en suivant. Chaque mois, un thème est lancé pour participer au concours. Une fois la photo de chaque adhérent participant réalisée, on vote un mardi par mois et voilà. Ça permet de s’entrainer à des techniques non maîtrisée, de réfléchir, de s’entraîner et s’entraider et c’est moins contraignant que de le faire une fois par semaine.

Passée cette introduction, je viens donc vous présenter la photo que j’ai réalisé pour le thème du mois de décembre qui était sur le lightpainting. J’ai eu l’honneur et le plaisir de remporter la première place (j’en rougis, car toutes les propositions étaient vraiment belles !).

Mais qu’elle est donc que cette étrange pratique ?

Voici ce que nous en dit notre ami wikipedia :

Le light painting est une technique visuelle de prise de vue photographique fondée sur la captation de la lumière, peu importe sa forme et son intensité, sur un capteur optique ou numérique. Cela permet de fixer la lumière dans un état temporel et d’espace. Cette technique consiste à modeler la lumière pour créer des compositions selon l’envie et la volonté du lightpainteur.

En gros, pour réaliser du lightpainting, on met son appareil photo sur trépied, on le place en pose longue (par exemple 2sec, voir plus), et à l’aide de sources de lumière, on va tracer des traits ou mettre en lumière des objets ou des personnes. Une technique consiste à faire du lightdrawing, une autre du lightpainting, mais le tout est plus communément assemblé en lightpainting.

En cherchant des informations sur internet concernant ce procédé, je suis même tombée sur un truc de dingue : Picasso lui même s’y était mis, le coquinou !

J’ai beaucoup lu, et surtout vu beaucoup de vidéos Youtube concernant cette pratique. J’ai ainsi découvert des gens talentueux et formidables qui expliquent très bien et mieux que moi cet art à part entière. Je vous met les liens que j’ai visionné en fin de cet article (qui n’est pas encore fini, non non non !)

Ainsi, après avoir vu, lu, plein de choses sur cet art, j’ai réfléchi, beaucoup, sur ce que je voulais sur cette photo. J’ai regardé un peu sur internet les blogs qui en parlaient, j’ai craqué pour une petite lampe à LED qui change de couleur(qui sert plus à mes enfants qu’à moi, mais pourquoi pas ^^). Je me suis donc équipée, en allant faire un tour à Action, en réfléchissant avec le reste des éclairages de Noël.

Voici une photo de ce que j’ai utilisé pour les photos que je vous présente juste après.

Et puis, avec mes apprenties photographes qui ne me lâchent pas d’une semelle, nous avons fait mumuse. Tout d’abord avec la lampe à LED, puis en enroulant une guirlande autour d’un cerceau que nous avons fait tourner autour de notre poignet.

Petit à petit, j’ai commencé à avoir une idée précise de ce que je voulais : Yuna en fée (elle est fan des Winx et des fées en général). Oh, et pourquoi pas une fée des papillons ! Du coup, j’ai pensé à utiliser un cadre lumineux type Lightbox avec un papillon dedans (réalisé avec ma compagne préférée, ma silhouette portrait). J’ai dessiné (mal !) l’idée globale de ma photo, et ensuite, j’ai commencé à faire des essais, seule avec mon tabouret dans le noir, pour trouver un motif d’ailes de fée.

ici, je me suis amusée à lightpainter ce que je voulais pour ma photo finale. Je me suis peut-être un peu trop emballée, j’imaginais dessiner des fleurs par terre, des papillons partout sur la photo. Mais ! Ma télécommande m’a lâchée à ce moment et je n’avais plus le temps d’en commander une autre. J’étais donc limitée à 30sec.

Au premier coup, je voulais utiliser le cerceau au sol pour avoir une source lumineuse qui ne bougerait pas. Mais la première session de 10 minutes ne m’a pas satisfait, le résultat n’était pas ce que j’espérais. Yuna en avait ras le bol, de devoir attendre que « maman finisse de faire joujou ».

J’ai dû monnayer à coup de TV et de Ferrero Rocher pour qu’elle accepte de faire une deuxième session (chut, je suis une mère indigne 😉 ).

J’ai donc finalement supprimé ce cerceau et est mis à la place un coup de flash à faible puissance avec un filtre jaune papier, pour rester dans les tons chauds. J’ai aussi modifié l’allure générale des ailes de fée, pour utiliser une barre de LED plutôt qu’un pointeur : j’y trouvais plus de matière.

Et finalement, j’ai obtenu deux photos pour ce concours : une de profil, et une de face.
Pour vous donner une idée, voici le matériel final utilisé pour réaliser ces 2 photos :

  • la barre de LED (achetée chez Action)
  • le cadre lightbox papillon
  • le pot en verre avec une guirlande lumineuse dedans
  • le flash godox

Et les réglages de mon boitier :

  • vitesse : 30 secondes
  • ouverture : 7.1
  • Iso : 100
  • retardateur : 10 sec
  • puissance du flash godox 1/64

Et histoire de vous expliquer comment j’ai fait, voici les étapes de la procédure à suivre :

  • J’ai lancé le boitier (pas trop loin, ça coûte cher ces bestiaux) puis j’ai foncé comme l’éclair pour me placer derrière Yuna.
  • Quand le boitier a commencé à déclencher, j’ai réalisé les ailes de fée (je suis juste derrière Yuna).
  • Ensuite, j’ai éteins la barre de LED, j’ai récupéré le cadre de papillon que j’ai allumé devant elle cette fois, et je lui ai demandé de suivre le cadre des yeux.
  • Arrivée en haut, j’ai éteins le cadre et je lui ai demandé de ne pas bouger (argl, très difficile, ça !)
  • J’ai pris le flash et j’ai déclenché très près de son visage puis je me suis reculée.
  • Le boitier a fini le déclenchement.

Et voilà le résultat !

J’aime beaucoup les 2, mais l’expression saisie de Yuna sur la définitive l’a emporté. Alors, j’y vois des défauts, des choses à améliorer (normalement, en haut, il y aurait dû avoir une impression du papillon / j’aurai dû demander à Yuna de toujours conserver son regard en haut, ainsi, il n’y aurait pas eu de dédoublement de son visage / on voit le cadre bleu du flash derrière une des ailes que je n’ai pas effacé sur photoshop) mais ! Cette photo m’a plu alors voilà.

Avec ma petite Yuna, nous nous sommes promis de réitérer un lightpainting féérique cet été, dans la nuit, si possible au clair de lune (ne sommes-nous pas poétique).

Si de nouvelles photos sur le lightpainting vous intéresse, ou même que vous avez envie de voir les futures photos sur les prochains thèmes, c’est sur mon Instagram dédié à la photo, carole.bokeh

Enfin, comme je vous le promettais un peu plus haut, voici un panel de youtubeurs que j’ai regardé pour approfondir mes connaissances sur le sujet :

Tout d’abord, par ici, les vidéos de Arnaud Thiry toujours claires et bien expliquées. Sur ce sujet, pas d’exception. La vidéo n’est pas très longue, alors, pourquoi s’en priver ?

Ici, les vidéos de F/1.4, sur le sujet (que je ne connaissais pas avant d’ailleurs). J’ai adoré voir l’interview des lightpainteurs, quand ils expliquent comment ils font, pourquoi, un peu de leurs parcours respectifs. La 2ème vidéo sur un aspect plus pratique, également à voir, si vous avez un peu de temps, un peu d’envie, c’est instructif et inspirant !

Ici aussi, sur ObjectifPhotographe, clair et concis.

Enfin, l’un des adhérents/professeurs du club nous a proposé également cette vidéo qui est géniale, par Romain Menu.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.