Arriba arriba, Pepita !
Hello les gens ! Comme pour les 3 premiers, voici le récit de cette DERNIÈRE naissance au sein de notre foyer. (j’insiste sur le caractère final, 4 enfants, c’est bien !)
Pour contextualiser toussa, pour ceux qui suivraient nos aventures de loin, mais qui sont quand même curieux :
Après avoir retrouvé un emploi (car je n’ai pas obtenu le concours d’instit, je n’ai pas financé suffisamment de travaux dans mon jardin pour devenir Assmat et je suis trop trouillarde pour devenir photographe indépendante avec 3 enfants), nous avons trouvé un nouveau rythme : enfants à l’école, activités extrascolaires pour quasi tout le monde (avec Guigui et Yuna à la musique et moi au club photo, les 2 derniers ne réclamant pas au moment des inscriptions une quelconque activité).
Puis, début septembre 2022, je n’ai toujours pas récupéré mes ragnagnas, alors que depuis l’arrêt de l’allaitement, c’est pile poil tout bien réglé. AHAHAHA impossible d’être enceinte, il a fallu être aidé pour les 3 autres donc franchement c’est impossible. Une amie me relance mi-septembre en me demandant ou ça en est, niet, y’a rien de rien. Quasi fin septembre, la même amie, me re-tend une perche : BON OK, j’y vais, faire pipi sur mon bâtonnet. On en rit, avec Guigui, owiiii, on en rit, parce que bon, c’est pas possible, non ?
Et bien si … Ahhh bah çaaa pour une surprise hein ! Bon, petit déni de 2 jours :
Moi : Dis, on en parle ?
Guillaume : nonon.
Moi : tu regardes quoi sur ton téléphone ?
Guillaume : les voitures 7 places.
Moi : ah bah on peut en parler non ?
Guillaume : non non
Moi : okéééééééé
Le choc, l’étonnement et la surprise passés, nous sommes contents de cette nouvelle, mais quand même, passé de 3 à 4 dans notre situation actuelle, il va falloir réfléchir. Déjà, je viens de commencer à bosser alors que j’avais juré, lors de mon entretien, que les enfants c’était fini. Booon, ils n’ont rien dit à l’annonce de ma grossesse, mais quand même, je me sentais mal. Ensuite, niveau voiture, il va falloir chercher un modèle 7 places. Pas évident, parce qu’il n’y en a pas tellement avec du coffre. Ensuite … bah ensuite, rien n’empêche d’avoir ce 4ème bébé surprise, en effet, la maison est suffisamment grande, les enfants grandissent aussi, la vie est belle dans le Gers, on a des supers potes. Bref, ce bébé peut venir, il sera choyé et bien accueilli, il a de la place pour bien grandir. Cette petite Pepita surprise (et oui, c’est le nom qu’ont donné les enfants au bébé pendant la grossesse ^^) est fortement attendue : du moment où nous l’avons annoncé aux loulous, ils n’ont cessé d’en parler, de parler à mon ventre (et plus à moi ^^’), de régresser (Sid a donc décidé de ne lâcher la couche que quand sa petite sœur serait née).
Par contre, déjà que j’aime pas des masses la grossesse, cette dernière n’a pas été compliquée à gérer : perte de tension, maux de tête, diabète gestationnel, difficulté pour bouger. Pendant toute la grossesse, j’ai dû faire plus attention, ne pas porter, car sinon l’enfant pouvait sortir plutôt. Tout ça pour que 9 mois plus tard, pile le jour du terme, mini miss décidé d’arriver. Pile le jour J. LE JOUR J je vous dis !!!!
Et maintenant… le récit de ce fol accouchement
La veille au matin, je me réveille patraque, et comme je sens une gêne, j’appelle l’hôpital qui me dit de venir pour vérifier si tout va bien. Ce jour là, c’est la folie : 10 accouchements pendant la nuit, du monde partout, les sages-femmes sont débordées, elles prennent quand même le temps de m’ausculter. Ouverte à 2 mais pas de contractions plus que ça, elles me disent que si je peux éviter d’accoucher aujourd’hui, ce serait mieux.
Oui, bah, on va faire ce qu’on peut ! Yuna a des répétitions de musique, donc, j’ai pas tellement envie d’accoucher maintenant non plus.
La journée se passe, avec quelques contractions par ci par là, mais rien de bien extraordinaire. Le soir, on regarde « Une journée en enfer » avec Guigui et le GrandPère, et on va se coucher. Là, les contractions commencent à arriver.
Vous ne vous souvenez peut-être pas, mais pour Sid, j’avais peut-être un peu trop petit plus attendu … et la grande peur de Guillaume (et la mienne) c’était que cela se reproduise ! Donc, vers 23h, je dis à Guigui : là, il faut y aller. Espacée de 10 min, pas trop douloureuse mais ça commence, je sens que c’est là, c’est le moment. Nous arrivons à 23h30, les sages-femmes me disent que le rythme d’accouchement est encore soutenu… on me monitore, on m’ausculte : oui, c’est peut-être pour bientôt, mais pas d’urgence, on nous fait patienter.
A 1h30 du matin, j’explique que c’est bon, là, c’est douloureux, je veux ma péri NOW ! Je suis à 3, la sage femme sent ma panique, donc, c’est parti mon kiki pour le bloc.
On nous installe dans la salle d’accouchement, on fait sortir Guillaume et l’anesthésiste arrive. Bon, je suis rassurée, j’ai mal, mais à priori, je suis pas dilatée de ouf, on a le temps de poser la péri. Je douille ma race, je fais bien le dos rond, je la sens trifouiller mon dos, je me dis dans ma tête comme un mantra : ouf, ca fera pas comme Sid, ca fera pas comme Sid. Je discute avec la sage-femme en rigolant, je lui dis qu’il y a 3 ans et demi, c’était Tanguy (je me souviens encore de lui) qui était à sa place et que j’avais hurlé que je n’aurais pas de 4ème. LA BLAGUE ! Il est en vacances me dit-elle, mais elle pourra lui dire que j’ai hurlé dans les oreilles de quelqu’un d’autre.
Et là, j’entends dire derrière moi : Ah bah ça va pas être possible hein, y’a pas d’espace donc je peux pas poser la péri.
La sage-femme qui me tient les mains et qui m’encourage depuis tout à l’heure, me regarde : je ris jaune derrière mon visage décomposé. Elle explique gentiment mais fermement à l’anesthésiste qu’il va quand même falloir trouver, que c’est pas grave si elle galère, que j’accepte qu’elle continue à chercher. Ce à quoi je plussoie, à donf. J’avais imaginé arriver trop tard, pas qu’on ne puisse pas la poser ! Dans ma tête c’est panique mode.
Et puis, c’est la 4ème grossesse hein, elle va y arriver quand même ! En mode super-héro, l’anesthésiste retrousse ses manches et dit OK. Ouf, après 10min, finalement elle y arrive … Guigui peut revenir, et on va nous laisser 3h30 tranquille. On arrive même à dormir, chacun dans un lit !
Vers 6h, j’appelle la sage-femme en lui disant que je pense que c’est le moment. Je suis engourdie du côté droit, donc le passage de la « petite » puce se fait quand même bien sentir, et finalement, à 6h49, la même sage-femme qui avait été là pour Ellie m’accouche de notre petite Maxine Amanda Ludivine.
Fun fact : Guigui est de plus en plus détendu à chaque accouchement. Pour Yuna, il n’avait pas pu couper le cordon. Pour les autres, il l’a fait. Et pour la dernière, il a même regardé le placenta ! C’est qu’il a grandi cet amoureux quand même :-p
Il est temps de se reposer de cette expulsion, et Guillaume a même le temps de rentrer pour amener les enfants à l’école, car aujourd’hui, c’est cinéma, et on ne veut pas qu’ils manquent ça.
Et voilà pour ce récit palpitant :-p